En mars 2004, l’Association canadienne de protection médicale a publié une fiche d’information sur la façon dont les médecins devraient réagir à diverses situations comme le vol de blocs de feuilles d’ordonnance, le vol de médicaments, la modification d’une ordonnance ou des signes d’ordonnances multiples dans le but d’obtenir des stupéfiants.  On fait remarquer sur cette fiche que les politiques à ce sujet varient d’une province à l’autre.  Pour aider les médecins à cet égard, le Conseil souhaite indiquer comment les médecins du Nouveau-Brunswick devraient réagir dans ces circonstances. 

Tout d’abord, le Conseil souligne l’important problème social de l’abus et de l’usage détourné de stupéfiants.  L’effet des stupéfiants et les crimes contre les personnes et la propriété qui y sont associés imposent des coûts élevés à la société.  Pour cette raison, le Conseil s’attend à ce que les médecins reconnaissent leur obligation générale envers la société et reconnaissent qu’il y a des situations où cette obligation générale peut l’emporter sur leurs obligations envers des patients particuliers.  À cet égard, les médecins devraient réagir avec prudence quand ils se rendent compte qu’un patient a modifié une ordonnance ou a eu recours à d’autres moyens, comme l’obtention d’ordonnances multiples, pour obtenir illégalement des stupéfiants.  Chaque cas peut être jugé d’après les faits, mais le Conseil souhaite rappeler aux médecins qu’ils courent des risques d’être considérés comme des participants à une activité illégale s’ils continuent à rédiger des ordonnances prescrivant des stupéfiants pour des patients quand ils savent que cela peut se reproduire.  Par conséquent, quand il y a des indications précises que cela se produit, c’est acceptable, dans la plupart des cas, de refuser toute autre ordonnance prescrivant des stupéfiants et de plus, de mettre fin aux rapports patient-médecin sans préavis.  En même temps, le Conseil estime que les médecins ont une obligation envers la société en général et ne devraient donc pas refuser d’aider la police dans ses investigations.  Le Conseil accepte également qu’il peut même être nécessaire que le médecin divulgue des renseignements confidentiels. 

De toute façon, le Conseil comprend que ces situations peuvent être difficiles pour les médecins sur les plans personnel et éthique.  Il encourage donc les médecins à s’adresser au Collège pour de l’aide quand ces cas se présentent.

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