Selon les observations reçues en réponse à notre demande dans le dernier bulletin, le Conseil s'est rendu compte que c'est une pratique courante chez certains médecins consultants d'exiger du médecin de premier secours de multiples demandes de consultation afin d'évaluer l'état d'un patient. Autrement dit, un problème particulier d'un patient est évalué et des dispositions sont prises pour des examens. Toutefois, le médecin consultant ne donne pas de conseils ni au patient ni au médecin de premier recours sans qu'il y ait une autre demande de consultation. Le Conseil a fait remarquer que ce problème avait été abordé par le Comité d'examen professionnel de l'assurance-maladie en 1992. Voici un extrait d'une lettre envoyée alors à tous les médecins :

 "Dans certains cas il faut donner des soins continus avant que le malade ne reçoive son congé du consultant. Bien que ces soins puissent ne pas s'appeler des soins primaires, il n'en reste pas moins qu'il s'agit de soins prodigués à un malade accepté aux fins de diagnostic ou de traitement, et ni le malade ni le médecin qui dirige le cas ne serait bien servi si le malade passait alternativement du consultant au médecin traitant dans le seul but que les visites de suivi soient facturées comme consultations."

Ceci dit, la seule préoccupation du Conseil est de s'assurer qu'aucun obstacle inutile n'empêche un patient d'avoir accès à des soins médicaux opportuns. Prenant cela en considération, le Conseil croit que seules des circonstances exceptionnelles pourraient justifier plusieurs demandes de consultation pour une première évaluation. Une approche raisonnable, évidemment adoptée dans la plupart des circonstances, est que le médecin consultant donne son avis, prend des dispositions pour des examens appropriés et reçoit le patient au besoin pour des examens de contrôle. Exiger ou demander que les examens de contrôle soient traités comme d'autres consultations ne peut pas être dans l'intérêt du patient. Le Conseil souhaite rappeler aux membres qu'une consultation, par définition, est demandée par le médecin de premier recours et non par le médecin consultant. Ceci dit, le Conseil croit qu'il est acceptable qu'un médecin consultant offre de réévaluer un patient à la demande du médecin de premier recours comme un examen de contrôle à long terme, une fois ou deux fois par année. Une telle demande donnerait lieu à une consultation valide.

07/04